Le débat général du premier jour du marathon budgétaire d’hier, a porté sur la hausse du budget de manière générale, la dette publique, le financement des projets des jeunes…. Selon le ministre des Finances et du budget, il s’agit avec ce budget qui a connu une hausse de 8,9%, de «Subir, résister et relancer l’économie nationale». Abdoulaye Daouda Diallo a tant bien que mal expliqué les raisons de ses prévisions budgétaires.
Les parlementaires ont interpellé les ministres des Finances et du budget et celui de l’Economie, du plan et de la coopération, sur la sincérité des prévisions budgétaires du Projet de loi de finance initiale (Plfi) 2021 arrêté à la somme de 4589,15 milliards de francs, contre 4215,2 milliards de francs Cfa en 2020, soit une hausse de 373,95 milliards de francs Cfa en valeur absolue et 8,9% en valeur relative.
Leurs inquiétudes s’expliquent par le contexte de récession économique mondiale qui augure une baisse des ressources de l’Etat. Mais d’après Abdoulaye Daouda Diallo, «ce budget a été élaboré sur des bases réalistes, en tenant compte surtout des conséquences de la pandémie du Covid-19 et du recadrage budgétaire. En effet, le Sénégal est passé d’un déficit de 3% en début 2020 pour monter à 6,1 et redescendre à 5% en 2021».
Certains députés ont dénoncé la hausse des budgets des institutions constitutionnelles, notamment l’Assemblée nationale qui a connu une hausse de 10 milliards de francs Cfa.
Pour la gestion de l’Assemblée nationale, il est prévu 24 milliards 810 millions 186 mille 496 francs Cfa en Autorisation d’engagement (Ae) et 19 milliards 441 millions 462 mille 665 de francs Cfa en Crédit de paiement (Cp).
Pour Mame Diarra Fam, députée de la diaspora, les ressources additionnelles allouées à son institution devraient être affectées au ministère de la jeunesse pour l’emploi des jeunes ou orientées vers la lutte contre les inondations. Mme Fam a en outre appelé à un audit de la gestion de l’Assemblée nationale.
Sur la hausse des ressources de l’Assemblée nationale, Abdoulaye Daouda Diallo explique que cela est dû à la prise en charge des émoluments des assistants parlementaires, du fonctionnement de trois nouvelles commissions, de l’acquisition de bus pour le personnel et de la modernisation des outils de travail.
Les ressources du Conseil économique, social et environnemental (Cese) ont aussi connu une hausse. Une augmentation liée, selon le ministre des Finances, à l’alignement des indemnités des conseillers. Cette institution que dirige maintenant Idrissa Seck, devrait se retrouver avec 8 milliards 244 millions 246 mille 284 francs Cfa en Ae et 7 milliards 584 mille 246 mille 284 francs Cfa en Cp.
Pour ce qui est de la masse salariale, sa hausse de 84,2 milliards s’explique surtout, selon le ministre des Finances et du budget, par la revalorisation des indemnités de logement des enseignants et leur mise en solde. S’y ajoutent les dépenses de santé et d’hospitalisation, mais surtout par la décision historique du chef de l’Etat de renforcer les personnels de santé d’au moins mille agents.
Mamadou Diop Decroix, député Aj /Pads, a plaidé pour un appui conséquent au secteur privé et à l’économie informelle.
La question de la dette est largement revenue dans les débats. A ce propos, Abdoulaye Daouda Diallo estime qu’il «faut qu’on aille vers l’endettement pour pouvoir investir».
L’augmentation notée dans le budget a été affectée à des dépenses prioritaires comme la santé, la jeunesse. Il s’agit, souligne le ministre des Finances, avec ce budget de «subir, résister et relancer l’économie nationale».
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