VELINGARA – Poursuite de la grève de l’Intersyndicale des transporteurs : Les routiers ne lâchent pas du lest

Ce n’est pas encore le bout du tunnel : Ils sont une centaine de chauffeurs convoyeurs et aides-chauffeurs à prolonger leur séjour dans la commune de Vélingara, suite à l’échec des négociations entre les autorités étatiques du transport et leurs responsables syndicaux. Depuis jeudi, une trentaine de véhicules chargés de charbon, de fanes et de graines d’arachide, de matériels de quincaillerie etc. ont arrêté leur moteur dans ce coin de la région de Kolda pour respecter le mot d’ordre de grève décidé par leurs responsables syndicaux.
Venus de la Guinée Bissau, de la Guinée Conakry, de la Gambie ou de l’intérieur de la Casamance, ces transporteurs ont tous volontairement voulu répondre à l’appel de Gora Khouma et Pape Mamadou Ndiaye, leurs responsables. Parmi eux, il y a des chauffeurs gambiens et maliens qui suivent la consigne des routiers, par solidarité de corporation. Diakaria Konaté, secrétaire aux relations extérieures du Synacorm (Syndicat national des conducteurs routiers du Mali), explique : «Il y a une convention de solidarité entre notre syndicat et l’Intersyndicale du Sénégal parce que les intérêts sont convergents.» Ibrahima Mbodji, routier, ne compte pas lâcher du lest, malgré les mauvaises conditions de séjour : «C’est une grève illimitée que nous allons respecter jusqu’à satisfaction totale de nos revendications. Nous en avons marre des tracasseries des policiers et de certaines communes.» Les tracasseries routières exaspèrent les transporteurs : «Nous laissons une partie de nos recettes sur la route. La police n’est plus un métier valorisant et respectable du fait du comportement de certains agents. D’un poste de police à un autre, d’un point de pesage à l’essieu à un autre, c’est comme si ce ne sont pas les mêmes normes, les mêmes codes ou les mêmes unités de mesure. On ne sait plus à quel poids se fier, ni à quels documents s’en tenir. Les policiers trouvent toujours le moyen de vous soutirer de l’argent, parfois sans remettre un reçu du Trésor public. C’est le cas dans un poste de police du département de Rufisque.» Une détermination qui n’a d’égale que la dureté de leurs conditions de séjour à Vélingara : «Nous aurions aimé décharger nos marchandises et faire autre chose. Etre à côté de nos familles et ne pas être obligés de passer la nuit dans ou sous nos camions en cette période de froid, mais la justesse de nos revendications vaut le sacrifice», renchérit M. Mbodji.



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