Fortesa et Pétrosen déclinent les phases des opérations de maîtrise de l’incendie causé à Ndagadia par un puits de gaz le 19 décembre dernier. «Optimistes» certes, les deux sociétés reconnaissent la «délicatesse et la complexité» des actions pour circonscrire le feu.
L’opération pour la maîtrise de l’incendie né du puits de gaz de Ngadiaga est un exercice «complexe et délicat», concèdent les sociétés Fortesa et Pétrosen dans un communiqué conjoint. Le feu, qui s’est déclaré le 19 décembre dernier, peine à être maîtrisé par les techniciens de la société américaine Haliburton appuyée par des éléments de la Brigade nationale sapeurs-pompiers. Surtout que les deux premières tentatives d’extinction ont échoué. «Pour cette opération, les techniciens avaient besoin en effet d’éteindre la flamme pour permettre aux équipes de mieux travailler et de se rapprocher au plus des installations du puits. L’opération de pompage a pris fin vers 15h 30 mn car le résultat attendu n’a pu être obtenu. Les équipes techniques ont par la suite procédé au rallumage de la flamme après avoir retiré les équipements et les engins. Cette opération fera l’objet d’une évaluation technique exhaustive pour préparer les phases suivantes», détaillent les directeurs généraux de Fortesa et Pétrosen, qui ont décidé de parler pour la première fois de cette affaire, qui met en rogne les populations de Ngadiaga.
La note renseigne sur les 3 phases pour circonscrire l’incendie. Premièrement, il y a la sécurisation du périmètre pour dégager tous les débris autour du puits afin de permettre une évaluation exhaustive de l’état des installations du puits. Il est suivi d’une 2ème phase qui consiste à avoir accès au puits de manière à couper les équipements de surface qui ont été affectés par l’incendie, à poser un équipement temporaire permettant d’injecter dans le puits du brine (un mélange d’eau et de sel) afin de stopper les venues de gaz naturel en surface. La 3ème troisième phase a consisté à installer de nouveaux équipements de protection du puits (Bop, tête de puits, etc.).
«Le gaz qui brûle ne contient aucune composante toxique»
«Optimistes», Fortesa et Pétrosen estiment que «la première phase a été un franc succès malgré la masse et le poids des engins et autres appareils de forage calcinés par la flamme». Cette opération, ajoutent les deux sociétés, qui «nécessitait plus d’une semaine d’intervention, a été effectuée très rapidement en une journée par les équipes d’intervention». Ainsi, les équipes de la société Haliburton «ont entamé concomitamment les préparatifs pour la deuxième phase en procédant à l’installation des équipements et autres installations, y compris la création d’un bassin d’eau d’une capacité de 4000 m3, d’un réseau alimentant les lances à eau, etc.». Les deux directeurs généraux assurent que le gaz naturel qui remonte en surface, est brûlé à travers la tête de puits. «Malgré le caractère impressionnant des flammes, cela présente moins de danger qu’une sortie de gaz sans flammes. Le site est sous la protection de la gendarmerie et des sapeurs-pompiers qui veillent jour et nuit pour sécuriser les lieux», soulignent-ils.
Fortesa et Pétrosen assurent aussi avoir pris toutes les «dispositions nécessaires» pour assurer la sécurité des populations de la zone aussi bien sur le plan de la santé que de l’environnement : «Contrairement aux dires, le gaz naturel du puits qui brûle ne contient aucune composante toxique, notamment l’hydrogène sulfuré, à même d’impacter la santé des populations et des équipes d’intervention.» Le sinistre a déjà coûté la vie à Henry Gunning, en charge de la maintenance et du suivi des travaux de la plateforme d’exploitation du gaz de Ngadiaga. Le gendarme Sakoura Gaye, déployé pour la sécurisation du périmètre gazier, a péri également par noyade.
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