EAU Alimentation des villes de Saint-Louis, Kaolack et Kolda : 42,9 milliards de la Bei pour renforcer l’accès

Sur le financement du Projet de renforcement des systèmes d’approvisionnement en eau potable des villes de Saint-Louis, Kaolack et Kolda estimé à 50 milliards de francs, la Banque européenne d’investissement (Bei) a décidé d’apporter 42,9 milliards de francs Cfa. La convention de financement a été signée hier.

La Banque européenne d’investissement (Bei) poursuit sa coopération avec le Sénégal dans le domaine de l’hydraulique urbaine et péri-urbaine. L’insti­tut­ion financière des Etats membres de l’Union européenne a décidé d’allouer un financement de 64,5 millions d’euros, soit environ 42,9 milliards de francs Cfa, au gouvernement. Ce montant, dont la convention a été signée hier, est destiné au Projet de renforcement des systèmes d’approvisionnement en eau potable des villes de Saint-Louis, Kaolack et Kolda. Le coût du projet est évalué à près de 50 milliards de francs Cfa.
Du côté de la Société nationale des eaux du Sénégal (Sones) qui est chargée de l’exécution de ce projet dénommé aussi «Sénégal eau potable&Covid-19», les responsables parlent d’un «nouveau souffle pour les systèmes d’alimentation en eau potable des populations des villes de Saint-Louis, Kaolack et Kolda». Ils expliquent dans un communiqué que «ces travaux revêtent une haute importance dans le contexte du Covid-19. Car, l’eau est considérée comme une première barrière à la propagation du virus».
Pour Saint-Louis, note le document, «il y aura presque le doublement de la capacité de production. Celle-ci passera de 19 600 m3/j à 33 000 m3/j grâce à la construction d’une nouvelle station de traitement d’une capacité de 12 000 m3/j. Il est également prévu la réalisation d’un château d’eau de 3200 m3 pour renforcer la capacité de stockage». Pour ce qui concerne la ville de Kaolack, «le projet résoudra la problématique de la qualité de l’eau grâce à la réalisation de deux stations de traitement des chlorures qui provoquent la plaque osseuse ocre sur la dentition fluor et des chlorures qui donnent un goût salé à l’eau. Une vieille doléance des populations».
A Kolda, les collaborateurs de Charles Fall, Dg de la Sones, informent que «les travaux auront un double impact avec l’augmentation très significative de la capacité de production qui sera portée à 14 000 m3/j grâce à la construction d’une nouvelle station d’une capacité de 11 000 m3/j. La qualité sera également améliorée grâce à la réhabilitation de l’usine de traitement des eaux ferrugineuses d’une capacité de 2600 m3/j».
Au total, renseigne Amadou Hott, ministre de l’Economie, du plan et de la coopération, 634 000 personnes devraient voir leur accès à l’eau potable amélioré dans ces trois villes ciblées par le projet.
Pour rappel, le Sénégal et la Banque européenne d’investissement entretiennent une coopération de longue date dans le renforcement des infrastructures hydrauliques en milieux urbain et péri-urbain. Globalement, précise la Sones, «ce partenaire technique et financier a apporté des concours de 211 millions d’euros, soit 138 milliards de francs Cfa, aux différents projets hydrauliques : le Projet sectoriel eau, le Projet eau à long terme qui a permis de réaliser Kms1 et 2, le Pepam, Kms3 et enfin le présent financement».
Au-delà du projet «Sénégal eau potable&Covid-19», une autre convention de financement a été signée pour le projet «Sénégal déchets solides&Co­vid-19». Soit deux nouveaux prêts, d’un montant total de 114,5 millions d’euros, environ 75 milliards de francs Cfa octroyés par la Bei à l’Etat du Sénégal.
Le projet «Sénégal déchets solides&Covid-19» vise à assurer la collecte, le recyclage et la valorisation des déchets solides dans les régions de Saint-Louis, Kolda et Sédhiou.



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