Les censeurs ne veulent pas être logés à la même enseigne que les intendants ou les principaux concernant les indemnités proposées par le gouvernement lors des négociations de samedi dernier. Dans une note, le Collectif des censeurs demande aux secrétaires généraux du Cusems et Saemss d’attirer l’attention sur l’alignement des indemnités en fonction de la hiérarchie.
Par Dieynaba KANE – Les propositions faites par le gouvernement, concernant les indemnités octroyées aux enseignants, sont loin de satisfaire tous les membres de ce corps. Le Collectif des censeurs attire l’attention des secrétaires généraux du Cusems et du Saemss sur «l’alignement des indemnités de logement en fonction de la hiérarchie et la création du corps des administrateurs scolaires, entre autres». Dans une note, ledit collectif «considère comme préjudiciable le fait de vouloir attribuer aux censeurs, aux principaux et aux intendants le même montant forfaitaire». Selon les membres de cette organisation, «non seulement ils ne sont pas de la même hiérarchie, mais leurs charges de travail sont disproportionnelles». A les en croire, «les tâches des censeurs représentent 95% du fonctionnement d’un établissement». Et d’expliquer : «Il arrive le premier à l’école et rentre après tout le monde. Il coordonne l’activité pédagogique et contrôle, au premier plan, le personnel placé sous sa tutelle. En outre, sachant que le censeur est le vice- président du Cge et l’adjoint du Proviseur qu’il peut remplacer en cas d’absence, il est, par ricochet, le supérieur hiérarchique de l’intendant qui n’est nullement de la hiérarchie A1. De ce point de vue, au regard de ses charges et de sa hiérarchie, le censeur ne mérite pas le même traitement indemnitaire que l’intendant et le principal, car jusque-là, on ne rencontre pas d’intendants ni de principaux de la hiérarchie A1. Certes, il y a aussi bien des censeurs Pem que de censeurs Pes. Mais des principaux ou des intendants de rang A1, c’est quasi inexistant.» L’autre point qui constitue un problème pour les censeurs, c’est «l’écart entre les indemnités proposées par le gouvernement pour les secrétaires généraux des Ia, des Ief et des proviseurs» qu’ils estiment «trop grand». Or, soulignent-ils, «tout le monde sait que les proviseurs sont de rang A1 au même titre que les Ia». Dans le but de corriger «toutes ces iniquités préjudiciables aux statuts des corps et cadres que l’on retrouve dans les postes de direction du moyen et du secondaire, le Collectif des censeurs reconduit les mêmes propositions faites par les syndicats le 22 janvier dernier». D’après le collectif, «c’est seulement la ligne réservée à l’intendant qu’il y ajoute. Ainsi le collectif propose pour les indemnités d’administration que celle du proviseur qui s’élève actuellement à 76500 F Cfa soit ramenée à 250 000 F Cfa, celle du censeur/ directeur des études de 60 800 F Cfa à 200 000 F Cfa, le principal de 47 500 à 150 000 F Cfa, chef des travaux de 47 500 à 125 000 F Cfa, intendant de 68 800 à 100 000 F Cfa, surveillant général de 38 000 à 80 000 F Cfa.
Dans la dynamique d’organisation du système éducatif, le Collectif des censeurs a invité «les représentants à appeler l’Etat du Sénégal à prendre exemple sur la Côte d’ivoire, le Burkina Faso et la Guinée Conakry qui ont donné forme aux corps des administrateurs scolaires qui constituent un rouage pour la bonne réalisation des performances scolaires». Le Collectif des censeurs rappelle aussi «aux leaders syndicaux, la nécessité pour les ministères concernés de tenir compte de la hiérarchie et du corps dans l’attribution des indemnités d’administration et de sujétion». Comme détaillé plus haut, les censeurs estiment que «ce critère est plus objectif et plus méritoire que l’approche fonctionnelle qui risque de piétiner la valeur du diplôme professionnel qui doit donner droit aux fonctions qui lui correspondent et non le contraire». S’agissant du corps des administrations scolaires, le collectif fait remarquer que sa création «répond à la modernité et à la réhabilitation de la dignité des chefs de services scolaires». Expliquant la pertinence de cette idée, il souligne que «ces derniers ont parfois plus de responsabilités que certaines agences de l’Etat qui ne gèrent pas un personnel de plus de 10 agents ni un effectif de 2000 personnes par jour». De ce fait, les membres dudit collectif suggèrent «la formation des chefs d’établissement et des censeurs». Par ailleurs, ils estiment «que le poste d’intendant doit, à partir de cette année, être mis en compétition à travers le mouvement national comme tous les autres corps de l’enseignement».
dkane@lequotidien.sn
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