La traduction de Souleymane Teliko devant le Conseil de discipline du Conseil supérieur de la magistrature met en rogne l’Ums, qui dénonce l’attitude «vindicative» du ministre de la Justice et dénonce un «affront» fait à toute la magistrature.
Les relations entre la Chancellerie et l’Union des magistrats sénégalais (Ums) sont devenues très tendues. Après que le ministère de la Justice a transmis le dossier du juge Souleymane Teliko au Conseil supérieur de la magistrature pour une saisine du Conseil de discipline, l’Ums est entrée dans une colère noire et exprime «sa désapprobation totale de l’existence même de la procédure qui constitue un réel affront fait à tous les membres de l’association et à la magistrature tout entière». Le Bureau national de l’Ums, qui s’est réuni hier, a dénoncé «l’empressement sans précédent du ministre de la Justice à faire juger le président de l’Ums à travers la diffusion aux organes de presse d’un rapport qui n’est pas encore notifié au principal intéressé». Elle parle d’«un signe révélateur du caractère particulièrement scandaleux de cette procédure».
Aujourd’hui, l’Union des magistrats sénégalais réaffirme sa «détermination inébranlable à mener, avec tous les hommes épris de justice, le combat pour l’abandon de ces poursuites» qu’elle qualifie «d’illégitimes». Selon elle, elles sont motivées par «une attitude vindicative et une volonté de dompter l’Ums et au-delà, la justice tout entière». «Déterminée et mobilisée» pour faire face à cette situation, l’Ums promet de briser le silence publiquement à travers un point de presse dans les prochains jours pour «édifier l’opinion sur les tenants et aboutissants de cette procédure disciplinaire».
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