2020 restera à jamais une année noire pour le monde sportif sénégalais, africain, voire mondial avec l’arrivée de la pandémie du Covid-19 sur la planète. L’impact aura été autant sur le plan national que sur le plan international. La vague a finalement emporté tout sur son passage. Et les conséquences ont naturellement été dramatiques avec des pertes en vies humaines.
Et le Sénégal a naturellement eu sa dose, exactement le 31 mars 2020, où il a enregistré sa première victime en la personne de l’ancien président de l’Olympique de Marseille, Pape Diouf. Soit 29 jours après l’annonce du premier cas de coronavirus dans le pays.
Le Sénégal venait ainsi de perdre un monument de la presse sportive, un exemple de dirigeant émérite qui a eu à présider l’un des clubs les plus populaires en France, l’Olympique de Marseille. Avant de se faire une place sur les plateaux télé comme consultant à Canal+.
A 68 ans, Pape Diouf venait de quitter les pelouses et les plateaux télé. Il venait de disputer et de perdre son dernier match sur terre, sur sa terre natale pour avoir été le premier décès côté sénégalais.
Une perte immense qui sera ressentie à travers la planète foot. Un coup dur pour le Sénégal et le monde sportif, plongé entre la peur d’un virus inconnu, invisible et l’énorme perte d’un journaliste-dirigeant, monument de la planète foot.
Les témoignages proviendront de partout dans le monde. A l’image de la grandeur de l’homme qui aura quasiment tout donné au football français, marseillais surtout, mais aussi africain et particulièrement sénégalais.
De nombreuses stars du ballon africain doivent une reconnaissance mondiale, pour ne pas dire un avenir doré, à cet ancien président de club, cet agent très respecté dans les années 1990. Qui a eu à gérer la carrière d’autres stars telles que Marcel Desailly, Basile Boli, William Gallas, André Ayew ou encore Samir Nasri.
Difficile d’oublier ses rapports avec l’ancien international ivoirien Didier Drogba, l’ancien gardien de but camerounais Joseph Antoine Bell qui l’a poussé à devenir agent de joueurs, sans oublier la bande des Sénégalais comme Mamadou Niang, Souleymane Diawara et autres.
Ancien journaliste à La Marseillaise dans les années 1980, Pape aura apporté sa touche en renforçant le milieu des médias avec quelques publications entre Dakar et Marseille. Jusqu’à ses derniers passages sur les plateaux télévisuels de Canal+, avec des analyses riches, pointues et séduisantes, dans une voix captivante.
Tel un Pape, Diouf aura marqué son époque, car il avait toujours un temps pour l’autre. Toujours le temps de faire un tour à Dakar, malgré une vie rythmée entre Marseille et Paris. A l’image de ce dernier retour sur sa terre natale. Comme un adieu, tout un symbole !
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