L’Armée a décidé de traquer les bandes armées, qui écument la forêt de Djibanar, située dans les départements de Goudomp et Ziguinchor, pour assurer l’accompagnement sécuritaire du retour des populations longtemps déplacées dans leurs villages.
Des tirs à l’arme lourde dans la forêt de Djibanar, située dans les départements de Goudomp et de Ziguinchor, avaient suscité la peur et l’inquiétude chez les populations de cette zone, située vers la frontière avec la Guinée-Bissau. Après quelques jours de silence, la Grande muette a décidé de briser le silence pour justifier les opérations de ratissage en cours en Casamance depuis le 26 janvier dernier. Selon l’Armée, «des opérations en zone militaire n° 5 rentrent dans le cadre de sa mission régalienne de défense de l’intégrité du territoire national et de sécurisation des populations et de leurs biens». D’après la Direction de l’information et des relations publiques des armées (Dirpa), cette initiative répond à un triple objectif : «Il s’agit de lutter contre les activités illicites de ces bandes armées qui entretiennent une économie criminelle, notamment la culture et le trafic de chanvre indien, la coupe illégale de bois et la contrebande de marchandises.»
Par ailleurs, elle précise que cette opération vise aussi à «neutraliser les éléments armés qui ont pris refuge dans cette zone pour perpétrer des exactions contre les populations, les empêchant ainsi de vaquer librement à leurs activités socio-économiques». Poursuivant ses explications, l’Armée déclare que ces bandes armées n’hésitent pas à attenter à la vie de paisibles citoyens. «C’est ainsi que le 29 novembre 2020, trois jeunes du village de Niadiou ont été enlevés par des éléments armés. Les restes mortuaires de deux d’entre eux ont été retrouvés le 18 décembre 2021 par une patrouille militaire dans la forêt de Bissine», déplore la Dirpa dans un communiqué.
Bien sûr, cette offensive vise à poursuivre l’accompagnement sécuritaire du retour des populations longtemps déplacées à Ziguinchor, en particulier celles de villages situés dans la communauté rurale de Boutoupa-Camaracounda qui ont retrouvé leurs terroirs depuis le mois de juillet 2020. Et rien ne va arrêter ce processus de retour des citoyens vers leurs zones natales, car l’Armée est déterminée «à remplir sur toute l’étendue du territoire national sa mission régalienne de défense de l’intégrité territoriale et de protection des populations et de leurs biens».
L’Armée a mobilisé de gros moyens pour mener à bien cette mission. Depuis quelque temps, les populations de Niaguis ont constaté un véritable mouvement de troupes au niveau de leur contrée avec un vaste mouvement de plus d’une trentaine de véhicules militaires et des troupes venues, selon nos sources, renforcer les bases militaires de Bindjalou Manjacque et autres cantonnements militaires établis dans cette zone frontalière de la Guinée-Bissau et qui polarise des localités des départements de Ziguinchor et de Goudomp.
Pour l’instant, rien n’a encore filtré du bilan de cette opération menée par des soldats de la Zone militaire 6, qui procèdent au toilettage d’une zone réputée dangereuse à cause de la montée du grand banditisme.
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