Un panafricaniste, un patriote sénégalais, qui ne le criait pas sur tous les toits, s’en est allé. Historien amateur, le titre de Jean Meïssa Diop, lorsqu’il était au quotidien Walfadjri, a fait tilt dans mon esprit : «C’était Pathé Badiane II».
Les Sénégalais férus de notre patrimoine historique ont tout de suite, avec ce titre, saisi l’allusion de notre «journaliste-historien», car il a voulu montrer avec la victoire de l’Equipe nationale de football sur la France, en phase finale de Coupe du monde en 2002, à Séoul, en Corée du Sud, que le Sénégal a obtenu une 2ème victoire assimilable à celle obtenue par l’Armée de Maba Jaxu Ba (Maba Diakhou) accompagné de son frère Mamou Ndari Ba, de Alboury Ndiaye et Lat Dior, sur la puissance colonisatrice.
En effet, cette fierté ignorée par les quelques 95% des 15 millions de Sénégalais, c’est la défaite de l’Armée du gouverneur français, Pinet Laprade, le 28 décembre 1885 au lieu-dit Pathé Badiane ou connu sous le nom de Paos Koto.
Pas plus d’une fois nous avons soutenus, surtout à l’intention de certains de nos «historiens modernes et traditionnels», bavards des valeurs piétinées, qu’une stèle devrait être édifiée à la gloire de Maba, fermer la Maison des esclaves de Gorée où l’on fait pleurer des Afro descendants d’Amérique du Nord.
A noter que certains «historiens modernes ou traditionnels-narrateurs», en recevant à Gorée nos hôtes, ne font jamais cas des actes de résistance de valeureux. Certainement pour plaire ou pour ne pas fâcher le colonialiste d’hier et d’aujourd’hui.
Devant la perte du grand patriote et panafricaniste Jean Meïssa Diop, nous présentons nos sincères condoléances à son épouse, ses enfants, amis de Ndiaganiao et de l’étranger.
Ababacar Fall-Barros
Membre fondateur
du Front culturel sénégalais.
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