Le nouveau studio d’enregistrement qui vient d’être inauguré au Grand Théâtre est partie intégrante de la Fabrique artistique, culturelle et citoyenne (Facc). Ce projet, développé en collaboration avec la France, vise à pousser les jeunes évoluant dans les industries culturelles créatives à se créer une activité économique.
Le Grand Théâtre Doudou Ndiaye Coumba Rose dispose désormais d’un studio d’enregistrement. Celui-ci a été inauguré vendredi dernier au cours d’une cérémonie en présence du directeur du Grand Théâtre, Ansoumane Sané, et des partenaires que sont l’Institut français et l’ambassade de France. Ce studio vient appuyer les rappeurs et les slammeurs qui ne disposent pas de moyens pour valoriser leur talent. «C’est dire que c’est une opportunité qu’il offre à toute la jeunesse, particulièrement à cette jeunesse un peu désœuvrée qui est dans les coins les plus reculés et qui ne bénéficie pas de l’attention de l’autorité», se félicite le directeur du Grand Théâtre qui souligne que c’est un projet qui vient à son heure à un moment où on parle d’emploi pour la jeunesse. Pascal Moulin, directeur de l’Institut français de Dakar, apprécie ce projet qui, selon lui, est «en maturité et en construction régulière». Soulignant que le Grand Théâtre lui sert de cadre, M. Moulin y voit «un geste très fort, très symbolique à destination de la jeunesse à qui il offre des débouchées dans les Industries culturelles et créatives» . Ce studio est partie intégrante de la Fabrique artistique, culturelle et citoyenne (Facc) dont le coordonnateur, El Hadji Kane, dispose de deux volets, un volet professionnel et un volet social. «Nous ne faisons pas dans la commercialisation. Pour vous dire, de 2019 à 2020, nous avons produit une vingtaine d’artistes sénégalais. Nous l’avons fait avec le soutien de nos partenaires. C’est la promotion de la jeunesse, de la jeunesse créative», dit El Hadji Kane qui renseigne que de jeunes danseurs de hip-hop, des cultures urbaines ont été produits dans le cadre du projet. «Les cultures urbaines et le hip-hop sont aujourd’hui des musiques et des danses actuellement écoutées partout», dit Yan Gild, promoteur du projet qui explique que la Facc «est née dans des quartiers populaires en France, des endroits de relégation, de discrimination et des endroits de gros dynamisme». Logé au Grand Théâtre, la Facc vise à pousser les jeunes à créer leur métier, leur activité économique. «La pratique artistique est structurante», dit M. Gild qui informe que des rappeurs vont être signés par le label Factory qui est une vraie expérience concrète de production professionnelle à dimension économique. «Nous travaillons avec des jeunes qui ont été incarcérés. Si à travers la Facc, Strasbourg, Marseille, Dakar, nous arrivons à montrer un modèle de coopération à égalité civilisationnelle, à égalités sociale, économique et culturelle, nous allons mettre une belle pierre à notre jardin commun», dit-il.
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