#Diamniadio Démarrage des cours toujours pas effectif : La promotion 8 de l’Uvs charge les autorités

C’est un front qui s’ouvre avec la 8ème promotion de l’Université virtuelle du Sénégal (Uvs). Las d’entrevoir depuis des mois un communiqué annonçant le démarrage des cours en Licence, ils ont tenu un point de presse à Diamniadio pour décrier cette situation tardant à se régler malgré les alertes lancées aux autorités. Ils se disent par ailleurs revigorés par l’arrestation en plein point de presse de leur porte-parole par les éléments de la gendarmerie.

Par Alioune Badara NDIAYE (Correspondant) – Le point de presse organisé mercredi par des étudiants de l’Université virtuelle du Sénégal (Uvs) a été un feu de paille. Sitôt entamé à la devanture du centre socio-collectif de Diamniadio qu’il a brusquement pris fin avec l’arrestation du porte-parole des protestataires, Ousseynou Ndiour, étudiant en multi média internet et communication. Des éléments de la gendarmerie de Diam­niadio ont surgi de nulle part pour mettre la main sur le jeune Ndiour. Le message n’a pour autant pas manqué de passer chez la vingtaine d’étudiants de la promotion 8, s’insurgeant de la situation qu’ils sont en train de vivre. «Le ministre de l’Enseignement supérieur a décidé d’amener 25 mille étudiants au niveau des universités virtuelles du Sénégal et chacun d’entre nous sait qu’un étudiant de l’Uvs n’a besoin de rien d’autre que de ses outils de travail pour faire cours», rappelait l’étudiant, listant parmi ces outils les machines (ordinateurs) et clés Usb pour se connecter afin d’accéder aux plateformes et pour faire cours. La situation est d’autant plus grave pour eux qu’aucune date n’a été avancée pour la reprise des cours pour leur promotion. «Ce qui est inacceptable c’est le fait de voir les autres universités faire cours alors qu’en tant qu’étudiants à l’Uvs jusqu’à présent, nous n’arrivons pas à faire cours ; ce n’est pas normal. Nous avons eu le bac comme eux (…) Nous sommes plus de 25 mille étudiants qui avons validé notre inscription et depuis lors nous n’avons ni outil de travail et aucune date n’est avancée pour le début des cours», se lamentait juste avant Ousseynou Ndiour. Une situation qui les avait poussés à contacter le ministre de l’Enseignement supérieur ainsi que les administrateurs des Uvs, sans succès cependant. «Nous avons, par écrit, interpellé le ministre, les administrateurs et leur réponse a été de sortir un communiqué interdisant à tous les étudiants de l’Uvs, qui ne font pas partie des Eno, qui sont un genre de gouvernement scolaire ou de fédération, de ne rien réclamer», a indiqué l’étudiant précisant que la fédération dépend du Mesri et les Eno des administrateurs des Uvs. «Tous les étudiants qui sont là derrière moi ne font pas confiance aux Eno», a-t-il relevé à ce propos, déplorant du coup le comportement des autorités au plus haut à leur égard. «Le ministre ne nous respecte pas, le président (de la République) ne nous respecte pas. Au moment où nous sommes en train de parler de projets pour promouvoir les jeunes, nous étudiants sommes privés de cours. Qu’est-ce que cela veut dire ? Nous sommes une jeunesse oubliée», a ainsi déploré le jeune Ndiour. Excédés par cette situation qui perdure depuis lors, les protestataires donnent un délai de trois jours. «Nous donnons un délai de 72 heures au ministre de l’Enseignement supérieur. Si vous ne sortez pas de communiqué faisant savoir que nous allons recevoir nos outils de travail ou bien un communiqué annonçant le début des cours, nous allons sortir dans les rues pour réclamer nos droits», a noté l’étudiant en multi média, promettant encore de perturber le démarrage des cours pour leurs devanciers. «La promotion 7 va démarrer sa Licence 2 à partir du 22 mai. Cette promotion ne passera sa licence 2 tant que la promotion 8 ne commence pas sa Licence», a-t-il averti sous l’approbation de ses camarades. Jusqu’à 16 heures, Ousseynou Ndiour était encore à la brigade de gendarmerie de Diamniadio. Ses camarades, qui exigent son élargissement au plus tôt, ont promis d’intensifier le combat pour la libération de leur porte-parole mais aussi pour le démarrage dans les meilleurs délais des cours pour leur promotion.
abndiaye@lequotidien.sn

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