Les commerçants du marché de Diogo dénoncent le nouveau projet de délocalisation du grand marché de légumes de la localité au profit de promoteurs qui veulent le morceler en parcelles à usage d’habitation. Ils ne comptent pas quitter les lieux.
Pas une nouvelle délocalisation du marché : C’est le mot d’ordre des commerçants de Diogo. Face à la presse hier, Mamadou Diop, président de l’Association pour le développement intégré de Diogo, et ses camarades accusent «des lobbies» qui sont derrière ce projet de délocalisation du grand marché de Diogo. A l’origine, «une demande qui avait été formulée par l’ancien commandant de Brigade de la gendarmerie de la localité, à cause d’une pléthore de personnes qui fréquentaient le marché, mais aussi de son incapacité à contenir les activités qui s’y passaient du fait de sa petite superficie». Que nenni, rétorque M. Diop qui pense que «l’idée de la délocalisation du marché vers un autre lieu émane de certains promoteurs qui, de par leur cupidité, ont l’intention de récupérer cette terre si précieuse pour en faire des parcelles et les revendre à de tierces personnes au détriment des populations de Diogo». Lesquels promoteurs ont aussi évoqué plusieurs raisons pour délocaliser le site, à savoir «les voitures et moyens logistiques qui y accédaient d’une manière extrêmement difficile». Et les commerçants de Diogo d’être catégoriques. «Nous refusons l’idée d’une nouvelle délocalisation. Le marché ne pourra donc en aucun cas être installé dans l’ancien endroit où il était du fait de sa petite superficie. Et nous comptons rester sur place dans la mesure où tous les commerçants s’y sentent dans le confort», déclarent-ils. Aux autorités de la commune de Darou Khoudoss, les commerçants demandent de les éclairer sur comment elles ont pu «attribuer des délibérations dans une zone de restauration pour être monopolisée par un lobby». Pendant ce temps, dénoncent-ils, «des populations, qui ont déjà payé pour l’obtention légale de terres, courent toujours après ces mêmes autorités pour avoir accès à leurs terrains». Pour eux, les autorités doivent «faire preuve de lucidité et revenir à la raison». Ils invitent le chef de l’Etat à «agir pour mettre fin à cette situation qui peut basculer vers un litige foncier pouvant pousser les habitants et propriétaires de terre à dégainer le sabre». Ils pensent qu’il «y va de la sécurité d’une localité du pays».
from Lequotidien Journal d'informations Générales https://ift.tt/2Q6jJlb
Commentaires
Enregistrer un commentaire