Agé de 19 ans, Souleymane Seck a été placé hier sous mandat de dépôt pour viol présumé. Depuis quelques jours, cette affaire est au cœur des discussions à Saly où le supposé abus sexuel a eu lieu.
Par Alioune Badara (CISS (Correspondant) – L’affaire du viol présumé sur une mineure à l’école J.P de Saly a connu des développements très attendus par la famille de la supposée victime. En effet, Souleymane S. Seck, âgé de 19 ans et élève à l’école J.P. de Saly, accusé d’abus sexuel sur M.L.D, sa camarade de classe, âgée de 15 ans, a passé hier sa première nuit à la Maison d’arrêt et de correction de Mbour. Cette avancée judiciaire va rassurer la famille de la mineure qui voyait d’un mauvais œil que l’accusé continuait à vaquer tranquillement à ses occupations après que la police de Saly a ouvert une enquête et le dossier transmis au Parquet de Mbour. Finalement, Souleymane Seck a été arrêté lundi avant de faire l’objet d’un retour de Parquet. Les choses sont allées plus vite hier.
Cette affaire de viol présumé secoue la quiétude de l‘école J.P. de Saly depuis presque deux semaines. Malgré une plainte déposée par la famille de la fille M.L.D à la police de Saly contre S.S. Seck, la procédure n’a pas connu les diligences attendues. Jusqu’à hier. Une situation qui avait irrité la famille de la présumée victime qui craignait que le dossier ne soit étouffée à cause des «manœuvres» et des «pressions» qui ont par contre «buté» sur la détermination de la maman de la fille, décidée à faire éclater l’affaire au grand jour.
Les faits auraient eu lieu il y a plus de deux semaines. S.S. Seck, qui habite à proximité de l’école J.P. de Saly, une école d’excellence, avait suggéré à sa camarade de classe M.L.D, qui habite Mbour, de rester pour réviser chez lui, car l’aller-retour sur Mbour serait pénible pour quelqu’un qui a un devoir à 15h. La fille, qui avait l’habitude de fréquenter la maison avec ses autres camarades de classe, aurait tout de suite accepté de se rendre chez S.S.S dont les parents étaient absents des lieux pour réviser, en attendant le devoir qui était programmé dans l’après-midi. Il aurait abusé de la fille et filmé leurs ébats. Il a montré la vidéo à certains de ses camarades de classe. L’affaire va s’ébruiter, car la vidéo a fait presque le tour de l’école.
Face à cette situation, la direction de l’école a porté plainte il y a deux semaines. Le présumé violeur a été entendu, puis relâché. Après que l’enquête policière a été bouclée par le commissariat de Saly, le dossier a été, selon une source policière, transmis au Parquet de Mbour. Depuis lors, il n’y a pas eu de nouveaux développements.
Interpellée, l’école a reconnu les faits et affirme avoir porté plainte. En outre, informe-t-elle, S.S. Seck a été traduit devant le Conseil de discipline de l’école qui ne l’a pas encore exclu. Elle a «préféré laisser l’élève incriminé terminer son cursus scolaire jusqu’à l’année prochaine pour ensuite l’exclure».
Après la «survenue» de l’affaire, la fille s’est emmurée dans le silence. Alors que ses parents ont constaté la baisse de ses notes, ils ont commencé à s’inquiéter. Mais elle a refusé de s’expliquer. Et ils l’apprendront via une des copines de classe de leur fille.
Par ailleurs, la maman de la fille a déposé une plainte pour abus sexuel sur sa fille sur la table du procureur près le Tribunal de grande instance de Mbour. «Il n’y a pas eu de relation amoureuse entre ma fille et lui. Il a voulu l’humilier et en faire son objet sexuel. D’ailleurs, le certificat d’examen de la gynécologue confirme la perte récente de l’hymen de la petite», déclare la maman de M.L.D qui résiste à de «nombreuses pressions, mais je compte suivre l’action judiciaire jusqu’au bout».
abciss@lequotidien.sn
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