#Diourbel – Dr Mamadou Dieng sur la situation épidémiologique : Plus de 2 000 cas enregistrés dont plus de 300 encore sous traitement

Au cours du Crd préparatoire du grand Magal de Touba prévu le 28 septembre prochain, le médecin-chef de la région médicale de Diourbel a fait savoir que la région est bien touchée par la troisième vague du coronavirus. Selon lui, elle a enregistré 2 395 cas dont 333 sont encore sous traitement depuis l’apparition du Covid-19.

Par Oumy LY(Correspondante) – En marge du Comité régional de développement (Crd) préparatoire du grand Magal de Touba, le médecin chef de la région médicale de Diourbel est revenu sur la situation épidémiologique au niveau de la région. Selon Dr Mamadou Dieng, la région est bien touchée par la troisième vague. «On est à 2 395 cas dont 39 importés, soit 2%, 368 cas contacts devenus positifs, soit 15%, et 1 988 cas communautaires soit 83%. Le nombre de guéris s’élève à 1 904 et 158 décès ont été enregistrés. Actuellement, 333 cas sont pris en charge dont 3 à Tostana, 7 à l’hôpital Matlaboul Fawzeyni, 6 à l’hôpital de Diourbel et 317 à domicile. La troisième vague a bien touché la région parce que la semaine dernière on est allé jusqu’à franchir la barre des 51 cas en une journée, avec parfois un taux de positivité de 20% alors qu’on était aux alentours de 7 à 8% de taux de positivité», a-t-il expliqué. A l’en croire, cela montre qu’il y a une forte transmission, pour dire que plus on augmente le nombre de prélèvements plus le nombre de cas augmente.
Pour l’autorité sanitaire, il y a toujours des gens qui refusent de faire le test, mais c’est sûr que s’ils acceptaient de le faire, le nombre de cas serait beaucoup plus élevé parce que la troisième vague est une réalité que la région est en train de vivre. Vers avril et mai, on était parfois à moins de 5 cas par semaine. Et maintenant, on a plus de 20 cas par jour.
Par rapport à la vaccination, Dr Dieng a fait savoir qu’il y a une amélioration, contrairement aux mois précédents parce que les gens demandent maintenant si les vaccins sont disponibles. Mais, poursuit-il, heureusement les vaccins sont disponibles et ils ont pré-positionné un petit stock au niveau de la région. «Je peux assurer que toutes les structures ont reçu des doses de vaccin. Il n’y a pas encore de rush, mais beaucoup se sont signalés pour prendre leur dose», a-t-il dit.
Revenant sur l’organisation du Magal, Dr Mamadou Dieng précise : «Cela coïncide avec l’avènement de la troisième vague et il faut gérer la situation avant le Magal. Il faut sensibiliser davantage les gens à se faire vacciner et à s’approprier les mesures barrières. Nous avons demandé aux guides religieux de nous accompagner, aux autorités administratives et locales, entre autres porteurs de voix, d’intensifier la sensibilisation sur la vaccination et le respect des mesures barrières. On a déjà mis en place un plan de communication qui va nous permettre de largement toucher les cibles visées».
Pour ce Magal, ajoute-t-il, l’enjeu principal c’est d’endiguer cette pandémie en mettant surtout des dispositifs pour contrôler la température, mettre des lave-mains et essayer au maximum de réduire les attroupements dans les lieux de culte, en évitant les rangs serrés. L’année passée, rappelle-t-il, «on l’avait tenté et on l’avait réussi. Cette année, il faut très tôt s’y mettre, c’est-à-dire distribuer des masques à grande échelle et des gels hydro alcooliques. On a un énorme défi qui est d’endiguer cette vague avant l’arrivée du Magal parce que la contamination est beaucoup plus rapide. Je pense qu’en deux mois, si tout le monde s’y met, on peut relever ce défi. En plus de ce défi lié à la pandémie, il y a les urgences».
A l’en croire, un Samu régional sera mis en place à Touba et il est déjà doté de 8 ambulances. Donc cette année, on aura une bonne régulation pour les urgences en plus d’un hôpital de niveau 3 qui sera mis dans le dispositif. Aussi, il annonce : «Nous sommes en train de travailler pour renforcer la capacité des Centres de traitement épidémiologique, et surtout améliorer la disponibilité en lits chauds, c’est-à-dire en lits de réanimation. Nous allons déployer un système de prise en charge avec des points avancés et des points fixes, et les consultations seront gratuites. Nous allons déployer un pôle d’ambulances pour assurer la référence contre référence en travaillant avec l’Armée qui a déployé un hôpital de niveau 2 auprès de Keur Sohibou et une unité de prise en charge au niveau de Keur Serigne Mountakha, près de la mosquée. On va également faire appel à des médecins spécialistes pour faciliter la prise en charge.»
oumy.ly@lequotidien.sn

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