Par O. LY – La problématique des inondations à Touba, qui hante le sommeil des populations, surtout en cette période de Magal, préoccupe aussi les autorités administratives et locales de capitale du Baol. C’est dans ce sens que le préfet de Mbacké a conduit une visite sur le bassin de Darou Rahmane 2 qui vient d’être mis en service pour venir en appoint à celui de Keur Niang afin d’éliminer les inondations à Touba. Amadoune Diop était en compagnie du Directeur général de l’Onas (Office national de l’assainissement du Sénégal) et des techniciens de Sénégalaise de voirie et de travaux publics (Svtp), l’entreprise qui est en charge des travaux du bassin. Ainsi, le directeur de l’Onas, Ababacar Mbaye, a fait savoir qu’ils sont venus lancer la mise en service de cette nouvelle conduite relative aux travaux d’urgence de refoulement des eaux au niveau du bassin de Keur Niang. «Car, poursuit-il, du fait de l’intensité des pluies qui sont arrivées au niveau de ce bassin, il fallait essayer d’urgence une solution, surtout avec la capacité de refoulement de ce réceptacle.» Il ajoute : «si on parle de capacité de refoulement, il va falloir également penser à l’augmentation des tuyaux et des conduites de refoulement. C’est dans ce cadre qu’on a posé une première conduite de 8500 m qui a permis d’amener cette eau au niveau de ce bassin numéro 2 de Darou Rahmane. C’était un objectif qui nous était assigné et qu’on vient de remplir. Ce qui reste c’est de voir la deuxième conduite qui sera posée après le Magal. Ces deux conduites cumulées vont donner un refoulement de près de 2000 m3 par heure qui viennent s’ajouter à ces 2800 m3 et cela fait presque 5000 m3. Ce bassin de Keur Niang va refouler au niveau de celui de Darou Rahmane», a-t-il détaillé. Selon M. Mbaye, ces résultats obtenus, après des travaux de 17 jours par les équipes de l’entreprise Svtp, permettra de gérer au mieux les inondations à Touba. «Et, ajoute-t-il, le travail va continuer parce qu’il faut aller dans le sens de mettre en place ces deux conduites.»
De son côté, l’autorité administrative du département a salué la célérité des travaux. En ce sens, il a tenu à préciser que c’était un défi de poser des tuyaux sur une longueur de 8, 5 km en un temps record pour soulager les populations. «Le 15 août dernier, nous avions reçu au niveau de Touba 73 millimètres d’eau. Ce qui a posé le débordement du bassin de Keur Niang et c’est ainsi que nous nous sommes rendu compte que la capacité de refoulement était insuffisante. Et, dans le cadre du plan Orsec, des activités d’urgence devaient être menées et c’est pourquoi on avait proposé l’augmentation de la capacité d’urgence de refoulement de Keur Niang», a-t-il rappelé. Et, pour la réalisation de ce projet en urgence, le préfet a fait savoir que l’Etat a dégagé un budget de 4 milliards de F Cfa. Abordant la question relative à la capacité actuelle de refoulement, M. Diop a signalé qu’il y a une pompe de 459 mètres cubes par heure. Ces ressources en eau, selon l’autorité administrative, pourraient constituer un atout et non des contraintes. «Nous pouvons utiliser cette eau dans le cadre de la promotion de l’emploi des jeunes au niveau des communes de Touba et Mbacké en y développant de l’agriculture, de la pisciculture, de l’arboriculture, des cultures fourragères entre autres activités. De même, dit-il, des activités touristiques peuvent être envisagées par rapport à l’exploitation de cette quantité d’eau.»
Oumy.ly@lequotidien.sn
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