Plus loin… – Rama Fall Sèye, candidate à la candidature de Bby à Ndande : «On a l’impression d’être dans un bateau sans capitaine»

Propos recueillis par Mamadou T. DIATTA – Candidate à la candidature de Bby à la commune de Ndande, Mme Sèye, née Rama Fall, fait état d’un bilan «négatif» et d’un maire sortant de Ndande «absent» de la localité depuis plusieurs mois. Confiante, la présidente du Mouvement And doxal Ndande qui décline aussi ses ambitions pour sa localité d’origine, dit s’inspirer de son père qui fut le 1er député-maire du département de Kébémer et compte travailler avec tous les démembrements de la population de Ndande.

Pourquoi êtes-vous candidate à la candidature de Benno bokk yaakaar à la mairie de Ndande ?
Je suis candidate à la candidature de Bby, car Ndande, ma commune, a besoin de se développer. Dans son programme du Pse, le Président Macky Sall a décidé de régler le problème de l’inégalité et de l’injustice sociale. Il faut un leadership très fort. Ndande manque de Tout. C’est pourquoi lors de la dernière réunion de Bby, les 80% des responsables présents ont porté leur choix sur ma modeste personne pour être leur maire. J’accepte de relever ce défi avec eux. C’est dire que c’est une demande de la population qui a rencontré ma volonté de servir mon terroir.

Quel bilan faites-vous de la gestion de l’équipe municipale sortante de Ndande ?
Le bilan du maire (rires) ? C’est difficile de porter un jugement sur un bilan qui n’existe pas. Nous n’avons vu aucune réalisation, en 7 ans, posée par le maire alors que Ndande manque de tout. Il ne vit pas au Sénégal depuis plusieurs mois. On a l’impression d’être dans un bateau sans capitaine.

Sur quelles forces, en dehors de Bby, compterez-vous vous appuyer si vous êtes le choix du président de la coalition ?
Je compte travailler avec tout le monde. Les mouvements de femmes et de jeunes, la Société civile, les éleveurs, les agriculteurs, les commerçants. Nous convions tout le monde à participer à l’œuvre de développement de Ndande.

Dans les rencontres que vous avez eu à tenir, le changement revient dans les discours. Les populations voient-elles en vous celle qui peut transformer leur quotidien ?
Effectivement, je suis la femme de la situation. (Rires) Comme vous le savez, je n’ai pas attendu d’être maire pour être au service de Ndande. Beaucoup de femmes ont été formées sous mon égide sur la gestion, mais surtout sur toute la chaîne de valeur concernant la transformation des produits locaux. Les étudiants ont été coachés sur l’entreprenariat et sur l’insertion dans le milieu professionnel, les Asc soutenues et, d’ailleurs, je suis la marraine du Tournoi des 4 Grands prévu le 30 octobre 2021. Ndande étant une ville historique, son patrimoine doit être sauvegardé. Et c’est sur mon initiative que le site de Kalom a été réhabilité, le musée construit, le restaurant touristique mis en place. Il est prévu également, à mon initiative, des cantines pour l’exposition et la vente des produits artisanaux du terroir. L’Arc de Bienvenue d’Andoulaye a été édifié. C’est sur cette terre bénie que se sont rencontrés en 72h, du lundi matin au mercredi soir, les 7 Sages : Mame El Hadji Malick Sy Maodo, Mame Serigne Touba Khadim Rassoul, Mame El Hadji Mbacké Tandjan, Mame Ass Camara, Mame Abdalahi Niass, Mame Malick Willane, Mame Abdou Cissé Borom Djamal, tous, chez Mame Cheikh Mouhamadoul Amine Dramé. Le monument érigé en hommage à Malaw, le cheval de Lat Dior, est aussi en cours de réalisation.

Vous semblez avoir une bonne base affective. Qu’est-ce qui a dû convaincre ces populations qui sont très nombreuses à vous suivre ?
La proximité, mais surtout l’attention. J’aime cette vaillante population de Ndande. Mon défunt père, El Hadj Djibril Ndiogou, a été le 1er député-maire du département de Kébémer. Il a laissé des œuvres inoubliables dans cette commune et il a été surtout un modèle sur tous les plans. J’ai alors suivi le sillon tracé par lui sur la scène politique et sociale. C’est certainement cela qui m’a propulsée à la première place parmi les leadeurs de la commune.

Comment entrevoyez-vous l’avenir de Ndande, si vous devenez son maire ?
Par la grâce de Dieu, je rêve de voir Ndande devenir une ville attractive et rayonnante sur les plans religieux, culturel et touristique. Il s’agira de mobiliser des investissements conséquents pour doper l’économie locale, encadrer et former les jeunes et les femmes aux métiers du tourisme pour valoriser le patrimoine historique de Ndande, augmenter le taux de couverture des équipements et infrastructures sociaux de base pour des investissements soutenus. Mais aussi de faire de Ndande un pôle d’éducation et de formation incontournable dans la région, avec notamment des aménagements pour l’accueil d’un campus pour la Future Université de Louga. Ensemble, tout est possible. Avec une large assise sociale, Ndande sera au-devant sur tout.
mdiatta@lequotidien.sn

 

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