Pour amener les jeunes à exploiter pleinement leurs potentialités et réfléchir sur des solutions innovantes de l’utilisation du numérique, le Parc des technologies numériques (Ptn), en collaboration avec le Centre universitaire de recherche et de formation aux technologies de l’internet (Curi) de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, a organisé un hackathon de 72 h à l’Ucad 2. Des étudiants volontaires, provenant d’universités et écoles, se sont réunis à cette occasion, afin de travailler sur des projets de manière collaborative.
Par Ousmane SOW – «L’Afrique a raté la révolution industrielle, il faut véritablement qu’on ne rate pas la révolution numérique», conseille Mansour Faye, expert-ingénieur en télécommunications, qui participait hier au lancement du Hackathon, organisé par le Parc des technologies numériques (Ptn) de Diamniadio à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar. La gestion du numérique est assujettie à certaines dispositions, pour la protection du citoyen et l’optimisation des potentialités. Et le Sénégal semble en avance dans ces domaines, avec la mise en place de la Commission nationale de protection des données, le Ptn de Diamniadio, qui est une réponse à la préoccupation du secteur public et des citoyens, le Data center de l’Agence de l’informatique de l’Etat (Adie) et le Data center de la Sonatel. Autant d’infrastructures qui visent à accompagner cette révolution. «Donc, tout cela va permettre à un Etat d’être souverain numériquement», rassure Mansour Faye.
Quid de la conquête de la souveraineté numérique ? «La vision doit être claire au niveau des pouvoirs publics et aussi voir s’il y a la possibilité d’avoir des textes de loi. Et dans le secteur privé, il faut des investissements forts, que ce soit au niveau des opérateurs titulaires des licences, mais aussi des entreprises qui travaillent dans le numérique pour avoir des usages adaptés à nos besoins», enchaîne Mansour Faye. Et les consommateurs ne doivent pas être aussi marginalisés dans ce processus. «Ils ont besoin de savoir quel sera le contenu. Il ne faut pas exporter des contenus étrangers, mais il faut prendre des contenus qui vont répondre inéluctablement à nos besoins», assure-t-il.
Aujourd’hui, la digitalisation est une réalité qui s’est imposée à tous les secteurs de la vie économique et sociale. A travers ce hackathon, le Parc des technologies numériques de Diamniadio tente d’inciter le monde universitaire, notamment les jeunes, à saisir les opportunités qu’offre ce projet, dans le cadre du secteur du numérique. «Hackathon est créé pour un peu booster l’innovation et l’intelligence artificielle», fait savoir Mansour Faye.
Il faut noter que le Ptn veut faire du Sénégal un «hub de services» au niveau régional, avec des infrastructures numériques de classe mondiale, attractives, pour diversifier les sources de croissance à travers des investissements dans le digital et l’innovation permanente sur les technologies du futur. Son financement est assuré par la Banque africaine de développement (Bad), à hauteur de 40 milliards de F Cfa, alors que la contrepartie de l’Etat du Sénégal est de 6 milliards de F Cfa.
Stagiaire
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