Décryptage – Manque de solidarité des dirigeants et joueurs : Le mal du foot africain !

Les derniers événements notés sur la tenue ou non de la Coupe d’Afrique des nations 2021, au Cameroun à partir du 9 janvier prochain, a levé un coin du voile sur la grosse fissure qui s’est emparée du football africain. Le mal est de plus en plus profond. Alors que l’Europe et la Fifa se battent pour l’annulation de la plus prestigieuse compétition africaine, certains dirigeants africains ne se sont pas gênés pour défendre une telle position. D’ailleurs, la sortie du nouveau président de la Fédération camerounaise de football sur une éventuelle annulation de la Can 2021, Samuel Eto’o, n’est pas anodine. «Ce qu’il y a de difficile dans cette façon de faire, c’est que certains Afri­cains sont encore complices», s’est désolé l’ancien capitaine des Lions Indomptables, à la veille de la confirmation de la tenue de la Can au Came­roun.
Une allusion aux fédérations d’Egypte et du Maroc qui se sont rangées subtilement du côté de la Fifa pour tenter de reporter l’édition du Came­roun. Celle du Burkina Faso s’étant vite fait de se démarquer d’un de ses membres qui s’était aussi positionné pour un report de la Can.

Les Ligues mondiales entrent dans la danse
Un manque de solidarité de nos dirigeants que les Européens ont voulu exploiter en leur faveur pour faire passer leur «projet de destruction» du football africain. Et apparemment, les clubs européens insistent toujours.
En effet, dans un courrier adressé à la Fifa et la Caf, ce jeudi, le Forum des Ligues mondiales (World Leagues Forum), qui représente les principales ligues européennes, indique que les clubs ne libéreront leurs internationaux africains que 6 jours avant le début de la Can, qui démarre le 9 janvier au Cameroun.

Aux joueurs de prendre leurs responsabilités
Seulement, les règlements de la Fifa sont clairs : les clubs doivent libérer leurs joueurs 13 jours avant le début du tournoi, soit le 27 décembre au plus tard. Une date jugée «déraisonnable et disproportionnée» par la Wlf. Comme pour dire que le bras de fer se poursuit, malgré la décision de la Caf qui, par la voix de son président, a confirmé la tenue de la 33e édition au pays de Roger Milla. Il s’agira donc pour joueurs concernés de prendre leurs responsabilités par rapport à cette énième menace.
Même si, aux dernières nouvelles, la Caf a finalement accepté, après un échange avec la Fifa, de faire un geste en direction des écuries du Vieux Continent. Ainsi, ce n’est plus à compter du 27 décembre, mais du 4 janvier que les clubs seront tenus de laisser les joueurs concernés par la Can à disposition de leur sélection nationale, rapporte Afrik-foot.
Si on n’a pas entendu beaucoup de professionnels prendre position, par contre des entraîneurs de clubs ont donné leur avis. Après Kombouaré du Fc Nantes, c’est Patrick Vieira, coach de Cristal Palace de Cheikhou Kouyaté, qui a envoyé un message particulièrement fort. «Je n’empêcherai jamais un joueur d’aller à la Can. Je pense que cette compétition doit être plus respectée. Cette compétition est aussi importante que l’Eu­ro», a-t-il réagi sur Afrik-foot.
Mais dans toute cette agitation, l’Afrique tient toujours bon. Elle n’entend pas sacrifier «sa» Can.
Par Woury DIALLO –  – wdiallo@lequotidien.sn

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