Par Ndèye Fatou NIANG (Correspondante) – A Thiès où il a signé un mémorandum avec le ministre canadien de la Coopération sur le projet «Mille femmes», Dame Diop invite les enseignants membres du Syndicat de l’enseignement professionnel et technique (Sept) à bannir la violence. Cet appel fait suite aux affrontements entre les Forces de l’ordre et ces enseignants, mercredi dernier à Diamnadio, devant les locaux du ministère de l’Emploi, de la formation professionnelle, de l’apprentissage et de l’insertion (Mefpai). Ils réclamaient de meilleures conditions de travail et une meilleure organisation du secteur de la formation professionnelle et de l’enseignement technique pour une formation de qualité répondant aux besoins du marché du travail. Réagissant à cette sortie, Dame Diop indique que «les enseignants de l’enseignement technique et de la formation professionnelle doivent savoir que l’Etat a pris des décisions historiques quant à l’amélioration du système de rémunération des enseignants du Sénégal. Tout le monde le reconnaît. Nous sortons de discussions où nous avons signé des accords. Et les enseignants de la formation professionnelle technique sont compris dans ce cadre-là et ils ont donc bénéficié de cela. Ils ne sont pas laissés en rade», précise le ministre, qui affirme toutefois qu’il y a «des problèmes spécifiques» qui concernent son département. Lesquels problèmes, poursuit-il, sont en train d’être discutés. «En venant ici (lundi), les enseignants étaient en réunion avec mes équipes au ministère. Je pense que rien ne sert d’aller vers la violence. Tous les problèmes peuvent se poser sur la table. Nous avons fait beaucoup d’efforts dans l’amélioration des conditions des enseignants de manière générale, mais surtout de la formation professionnelle et technique. Nous allons continuer à les faire. Je les appelle à la table de discussion pour capitaliser ce qui a déjà été fait par rapport au système éducatif de manière générale», note Dame Diop. Revenant sur le projet «Mille femmes», dont un mémorandum a été signé hier au lycée technique Monseigneur François Xavier Ndione de Thiès avec le ministre canadien de la Coopération, en visite au Sénégal, Dame Diop espère un renforcement du potentiel de l’enseignement technique. «Nous venons de boucler un projet que nous avons appelé : Essor du secteur privé par l’Education pour l’emploi (Esp-Epe) qui nous a permis de développer cette exploitation agricole dans ce lycée technique et d’acquérir un matériel de dernière génération sur l’agriculture, les Btp, la géomatique, entres autres. Et nous démarrons un projet que nous appelons «Mille femmes» avec la coopération canadienne. Et comme son nom l’indique, le projet va accompagner mille femmes du Sénégal dans la formation pour aller vers l’insertion professionnelle», liste Dame Diop. Il ajoute : «Le président de la République tient beaucoup à l’équité sociale au Sénégal. Et nous avons évidemment une population très jeune, une population avec 52% de femmes, raison pour laquelle nous avons pensé que nous devons tous, dans le cadre des politiques de l’Etat, accompagner ces femmes dans l’acquisition de compétences et de métiers, mais surtout de les insérer pour leur permettre d’avoir des revenus décents.»
nfniang@lequotidien.sn
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