Élections législatives : Decroix y croit

Aj Pads dit avoir réuni les conditions pour participer aux élections législatives. Cependant, le Secrétaire général, Mamadou Diop Decroix, annonce des discussions pour former une grande coalition.

Par Babacar Guèye DIOP – Mamadou Diop Decroix a été plusieurs fois ministre et député. A 72 ans, le natif de Khombole est loin d’être à bout de souffle et compte encore participer aux élections législatives du 31 juillet 2022. Lors d’une conférence de presse hier, le Secrétaire général de Aj-Pads a fait savoir que son parti a mobilisé près de 60 000 parrains et les 15 millions de francs demandés pour la caution. «On est prêts. Si les gens s’allient avec nous, tant mieux. Quoi qu’il en soit…», a lancé hier l’ancien compagnon de Landing Savané. Mais le député membre de la coalition annonce une large coalition de l’opposition. Avec qui ? Decroix maintient le suspense. Mais des éléments de Wallu Senegaal, coalition portée par le Pds aux Locales, confirment bien des négociations en cours pour une coalition électorale.
Le député élu en 2017 sous la bannière de la coalition gagnante Wattu Senegaal se dit convaincu que le regroupement de l’opposition pourrait créer les conditions d’une cohabitation. En attendant, Mamadou Diop Decroix a marqué son désaccord sur le parrainage et la caution. «Si ça continue, la démocratie électorale sera une affaire de riches. Cela veut dire qu’il faut avoir des moyens pour participer aux élections», a décrié Decroix. Ce dernier qui plaide pour un Code électoral consensuel comme celui de 1992, indique que le parrainage et la caution favorisent une démocratie censitaire. «On peut avoir une vision, des valeurs humaines et managériales, mais parce que financièrement on n’est pas bien assis, ce système vous exclut de concourir à la gestion des affaires publiques. Ce n’est pas juste», a dénoncé Mamadou Diop Decroix.
En outre, Mamadou Diop Decroix juge négatif le bilan de l’actuelle Législature. Il prend en exemple «l’absence de contrôle et d’évaluation des actions de l’Exécutif et une quasi-inexistence de commissions d’enquête parlementaire». Il ajoute : «Dans chaque démocratie, il y a l’Exécutif, l’Assemblée nationale et le pouvoir judiciaire. Mais franchement, on n’a pas au Sénégal une Assemblée nationale digne de ce nom.» Decroix a aussi déploré la réduction du nombre de députés élus sur la liste nationale. Une absence de consensus qu’il impute à la majorité actuelle.
bgdiop@lequotidien.sn

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