L’antenne de la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Dakar (Cciad) à Rufisque, qui a été fermée depuis longtemps, a repris ses activités hier.
Par Alioune Badara NDIAYE(Correspondant) – Fermée depuis des années, l’antenne locale de la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Dakar (Cciad) reprend du service. La cérémonie inaugurale marquant le coup d’envoi des activités du bureau de Rufisque s’est tenue hier, en présence des acteurs du milieu. «Le département de Rufisque polarise une importante population d’opérateurs économiques et de porteurs de projet, mais la mobilité est une contrainte majeure dans la presqu’île du Cap-Vert. A travers donc cette antenne, la Chambre de commerce de Dakar a voulu se rapprocher davantage de ses ressortissants», a expliqué Abdoulaye Sow, lors de son allocution à la cérémonie organisée à la Salle des fêtes. «La décentralisation des services répond également à une demande des opérateurs économiques. C’est pourquoi, soucieuse de répondre aux préoccupations de ses ressortissants, la Cciad a décidé de relancer cette antenne qui offre, entre autres, des prestations relatives à la formalisation des entreprises», a noté le président de la Cciad, évoquant aussi le contexte de territorialisation des politiques publiques comme autre élément ayant motivé la réouverture de l’antenne départementale. Il n’est ainsi plus besoin pour les populations de se déplacer jusqu’à Dakar pour disposer de documents, tels le registre de commerce, la carte de commerçant, la carte import-export, le Ninea ou le permis de conduire international. Le président de la Cciad a aussi rappelé que le partenariat noué avec le système Gaindé (Gestion, automatisée des informations douanières et des échanges) va permettre aux porteurs de projet et autres intéressés de pouvoir créer leurs entreprises dans des délais courts. «Grâce à cette plateforme électronique, les formalités relatives à la création d’entreprise s’effectue dans la célérité. Ainsi, en 24 ou 48 heures, vous pouvez créer votre entreprise», a-t-il lancé en guise de message aux populations locales.
La Cciad n’a pas attendu les autorités locales, contrairement à d’autres terroirs de la région, pour (re)lancer ses activités. En effet se pratiquent dans le département toutes les activités inscrites dans la palette de compétences de la Cciad. «Ici, nous avons pris les devants pour faire en sorte d’avoir ce local, parce que nous connaissons l’importance du département c’est pour cela qu’on ne pouvait pas attendre», a relevé M. Sow, rappelant qu’à Guédiawaye et aux Parcelles Assainies, les mairies concernées avaient mis à leur disposition des locaux ; le fonctionnement et l’entretien incombant à la Chambre de commerce. M. Sow a pour autant souligné l’obligatoire collaboration avec les autorités locales pour de bonnes performances de l’antenne locale qui joue le rôle d’interface entre les pouvoirs publics et le secteur privé. «Nous demandons aux autorités compétentes d’aider l’antenne. Des commodités d’accueil ont été mises, mais pour la faire fonctionner, il faut cette synergie entre les services, afin de nous permettre d’assurer au mieux le service», a-t-il exhorté.
abndiaye@lequotidien.sn
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