Si l’hôpital Aristide Le Dantec est fermé depuis le 15 août, les commentaires sur sa reconstruction ne s’arrêtent pas. Après le plan de redéploiement des services, le choix du constructeur est contesté par la société Genitec international, qui avait bouclé «son financement» pour assurer les travaux de réhabilitation. Selon son directeur, l’Etat du Sénégal n’a pas besoin de vendre une partie de l’assiette foncière pour construire l’hôpital. En tant que promoteur, il allait réaliser un centre hospitalier clés en main et récupérer son financement sur 23 ans.
Par Ousmane SOW – La polémique, qui entoure la reconstruction de l’hôpital Aristide Le Dantec, ne désenfle pas. Le Directeur général de Genitec international, Souleymane Diagne, assure qu’il devait être le promoteur et allait livrer l’hôpital clés en main. Mais, il a eu la «surprise» de sa vie en apprenant la cession de 3 ha du périmètre de l’hôpital Le Dantec pour compléter le financement. Alors que le financement était disponible. «Genitec international propose une reconstruction sans vente d’une partie de l’assiette foncière de l’hôpital. Notre modèle, c’est d’apporter une solution aux problèmes de Le Dantec pour que ça reste un hôpital public. Et dans l’offre que nous avons faite, il n’a jamais été question de vendre quoi que ce soit dans le périmètre foncier de l’hôpital. Notre offre, en tant que promoteur, consiste à reconstruire clés en main l’hôpital et l’Etat du Sénégal ne va débourser aucun franc. Après reconstruction, Genitec va mettre l’hôpital à la disposition du ministère de la Santé et de l’action sociale. Et l’hôpital va fonctionner comme un établissement public dont les recettes seront sécurisées pour un bon remboursement de la dette», détaille Souleymane Diagne. Il ajoute : «On n’a aucune contrainte d’espace là-bas. Dans notre projet initial, on devait faire le projet en phase et ensuite faire un plan d’aménagement concerté pour que les services continuent. L’objectif, c’est de reconstruire l’hôpital en conservant les acquis mais aussi en assurant un service continu pour les soins.»
Face à la presse hier, le Directeur général de Genitec international s’est montré étonné par la tournure de cette affaire. «Tout ce que j’ai fait comme réflexion avec nos partenaires est en train de s’écrouler. J’ai l’impression que c’est le ciel qui est tombé sur ma tête. Je suis même tombé malade parce que je n’ai rien compris», note-t-il. Il espère que la situation va évoluer en sa faveur. «A ce jour, je n’ai reçu aucune notification prouvant qu’il y a rupture de contrat, ni quelque chose d’officiel», note-t-il.
Par ailleurs, il a fait l’historique de la signature du contrat de la reconstruction de l’hôpital, en brandissant des preuves. Pour lui, son entreprise allait récupérer son financement sur une durée de 23 ans dont 3 ans de différé avec un taux d’intérêt de 2%. Pour ce qui est du paiement de la dette, il précise que Genitec ne va prendre que le 1/10ème des recettes pour le remboursement de la dette sur 23 ans. «Ce qui va permettre à l’hôpital de rembourser la dette sans le sentir dans son fonctionnement», enchaîne-t-il.
A son avis, son offre est «innovante». Car l’Etat n’intervient que s’il arrive un cas de «force majeure» au cours des 20 années d’exploitation de l’hôpital dont le coût de reconstruction était fixé, selon ses études, à 92 milliards F Cfa.
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