Mes doigts sont comme engourdis. Ma main tremblotante. Mon cœur bat plus fort que jamais. Je n’ai qu’une seule envie : écrire. Raconter. Mais comment, alors que je n’ai encore séché mes larmes ? Comment, alors que je ne sais par où commencer ? Comment, alors qu’on ne peut sortir les mots d’un Soro Diop ? Je ne vois que le visage de cet éminent journaliste, jovial. Parce que c’est la nature de l’homme, qui respire toujours le bonheur. Pour que personne ne soupçonne une seule once de souci. Pour que les autres aient envie de vivre joyeux comme lui.
Difficile de raconter ce chef du grand et important desk politique du journal Le Quotidien. Je n’ai pas honte de le «dévaliser» -un de ses mots préférés quand il aligne les citations de tous ces auteurs qu’il a lus- jusque dans son style ironique. Je n’y arrive pas bien sûr. Ce service politique doit son prestige d’ailleurs à l’esprit de rigueur, de profondeur, de Soro Diop. A sa personnalité et ses compétences. Soro, c’est l’intelligence comme… Minerve. Plume alerte, aiguisée, mais qui ne pique que le faux, le mensonge. Quel honneur d’avoir été sous ta coupe, esprit généreux intellectuellement, humainement ! Quelle fierté d’avoir été ton chef de desk politique adjoint, sublimé par tes jeux de mots à la perfection, ce sarcasme que tu as contribué à imprimer au journal Le Quotidien.
Merci Maître de la plume. Artiste des mots. Mes sincères condoléances à sa famille, ses proches, à notre patron, Madiambal Diagne, et à tout le Groupe Avenir Communication, actuels, anciens membres.
Repose en paix, grand «Zo» !
Ton élève bien fier
Par Hamath KANE
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