Projecteur – Retraite de Roger Federer : La presse mondiale encense l’artiste, le champion et l’extraterrestre

Au lendemain de l’annonce de sa retraite sportive, la Presse mondiale encense Roger Federer, l’homme aux vingt levées du Grand Chelem.

«Roger Federer, la révérence de la référence», titre élégamment Le Figaro, le quotidien d’un pays, la France, où la popularité de Federer est immense, même s’il n’a remporté qu’une fois le tournoi de Roland-Garros qu’il a parfois boudé.

«L’ensemble de son jeu a confiné à l’art et au sublime»
«L’ensemble de son jeu a confiné à l’art et au sublime», écrit L’Equipe. «Federer ne peut-il pas être considéré comme le plus grand sportif de tous les temps, devant Pelé, Muhammad Ali, Usain Bolt ou Michael Jordan ?», s’interroge le journal.

Le Sydney Morning Herald, en Australie, met aussi en exergue la dimension artistique du jeu de Federer, vainqueur six fois de l’Open d’Australie : Federer a élevé le tennis «à une forme d’art», écrit le quotidien. «Plus vous l’étudiiez, plus vous remarquiez qu’aucun élément n’était précipité ou forcé», souligne le journal à propos de la grande fluidité de son jeu et de l’impression de facilité qu’il dégageait sur un court.

En Suisse, Patrie du champion, Le Temps fait écho, affirmant dans son éditorial qu’il «restera surtout dans les mémoires pour son amour du tennis et son style unique, fait d’aisance, de beauté et de silence».

En Espagne, le quotidien El Pais affirme que l’annonce de la retraite de l’homme aux 103 titres, si elle ne constitue pas en soi une surprise, «ne la rend pas moins douloureuse».

Evidemment, de retour en Suisse, c’est aussi la tristesse qui domine.
«Maintenant, c’est fini», écrit Basel Zeitung. «On a l’impression de dire adieu à un proche», ajoute le quotidien de Bâle, la région dont Federer est originaire. «Roger Federer ne rejouera plus, sauf dans nos cœurs et nos souvenirs», regrette pour sa part La Tribune de Genève.

«Vous devez vous demander s’il vient de la même planète»
En Grande-Bretagne, la Bbc reprend une formule de Novak Djokovic, l’un des deux grands rivaux de Federer au cours des deux premières décennies du XXIe siècle : «Vous devez vous demander s’il vient de la même planète.»

«D’un coup droit gracieux, d’un service d’une grande précision, d’un doux regard à la foule, le Suisse a gagné le cœur des fans comme personne avant lui», affirme la Bbc, rendant hommage, au-delà du sportif, au gentleman et à l’homme éclatant de classe.

L’onde de choc provoquée par l’annonce de la retraite du Bâlois, peu après celle d’une autre légende du tennis, Serena Williams, à 41 ans elle aussi, s’est ressentie jusqu’en Chine.

Le journal The Paper à Shanghai, où Federer a remporté deux fois le Masters, considère que le Suisse est «un vieil ami du Peuple de Shanghai».

Pour l’Indian Express, à New Delhi, «une page vient de se tourner» avec l’annonce de Federer, trois jours après l’apparition de l’Espagnol, Carlos Alcaraz, 19 ans, au premier rang mondial dans la foulée de son triomphe à l’US Open.
Selon le New York Times, qui raconte comment «un ramasseur de balles» s’est transformé en «l’un des athlètes mondiaux les plus brillants», Rafael Nadal et Djokovic, même s’ils ont remporté plus de tournois du Grand Chelem, ne peuvent rivaliser avec Federer en termes de grâce et de classe.

«Federer… il a touché les fans du monde entier avec sa technique de frappe et sa classe, sur et en dehors du terrain», renchérit le quotidien new-yorkais.
Afp

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