Lors d’une conférence tenue hier, l’Inter-syndicat des travailleurs du secteur primaire demande aux autorités de réagir pour régler leur plateforme revendicative. Alors que leur grève commence à s’enliser.
Par Ousmane SOW – A quand la fin de la grève des agents du secteur primaire ? Hier, l’Inter-syndicat des travailleurs du secteur primaire a décrété 48 H à compter d’aujourd’hui. L’objectif ? «Nous espérons qu’une convocation officielle nous sera servie dans la semaine pour la réunion plénière en vue d’une sortie de crise», avance l’Inter-syndicat qui a tenu hier une conférence de presse. En attendant, il salue les derniers échos en provenance des autorités. L’Inter-syndicat des travailleurs du secteur primaire «se réjouit de la sortie du ministre de la Fonction publique lors de son passage à l’Assemblée nationale pour le vote de son budget». «Interpellé par les honorables députés sur le mouvement d’humeur des travailleurs du secteur primaire, il a non seulement reconnu le travail titanesque qu’abattent les agents, mieux encore, il a estimé que nous méritons un meilleur traitement salarial de la part de l’Etat du Sénégal du fait que notre secteur n’en a pas bénéficié depuis les indépendances», se félicite le regroupement syndical. Il enchaîne : «Il dit avoir pris langue avec le Premier ministre, sous le contrôle du ministre des Finances et du budget, pour régler définitivement nos difficultés dans les prochains jours. L’Inter-syndicat prend acte de ces propos du ministre, Gallo Ba, qui sont rassurants, mais attend avec impatience, la concrétisation par la convocation de la réunion plénière devant aboutir à un accord et à la signature du protocole.»
Par ailleurs, les travailleurs du secteur primaire racontent qu’ils «sont souvent victimes de comportements reprochables, inexplicables et incompréhensibles de la part des professionnels comme les pêcheurs, mareyeurs, éleveurs, agriculteurs, etc. Alors que nous ne faisons qu’appliquer les lois et règles en vigueur de ce pays, ces professionnels, en porte-à-faux avec la réglementation, s’en prennent à l’intégrité des agents. Avec tous les sacrifices consentis à travailler 24h/24, 7 jours/7 en cohabitant avec le risque, les travailleurs ne disposent même pas d’indemnité de risque», regrette le syndicat, qui demande aux «ministères sectoriels de marquer à nos côtés, leur indignation, mais aussi de prendre les dispositions idoines pour la protection et la sécurité de leurs agents, comme l’a fait le ministre, Alioune Ndoye, lors des événements similaires survenus à Cayar». En dépit des «agressions qui sont de plus en plus récurrentes», l’Inter-syndicat considère que «cet acte isolé ne doit pas compromettre les relations de collaboration directe entre les acteurs et les travailleurs que nous sommes. C’est pour dire que les menaces, les invectives et hostilités n’ont pas leur raison d’‘exister dans ce secteur capital de l’économie de notre cher Sénégal».
Il faut savoir que l’Inter-syndicat des travailleurs du secteur primaire et le gouvernement se sont rencontrés, il y a quelques semaines, pour ouvrir le cycle des négociations. Mais, cela n’a pas semblé rapprocher les positions. Après avoir suspendu la grève en cette période, il a repris le mouvement d’humeur.
L’Inter-syndicat des travailleurs du secteur primaire a entamé son mouvement d’humeur depuis septembre, «suite à l’information reçue des autorités du secteur primaire de la volonté de l’ex-ministre des Finances et du budget, Abdoulaye Daouda Diallo, de supprimer l’indemnité ou prime qui avait été octroyée à l’ensemble des agents du secteur primaire par le président de la République Macky Sall». Dans ce cadre, «l’Inter-syndicat Synttas/Sytrapas/Snte, pour faire face à cette décision qu’elle qualifie de forfaiture», avait déroulé son premier plan d’actions commun avec un débrayage, le lundi 26 septembre, suivi d’une grève générale de 72h.
Durant leur grève, les agents du secteur primaire ont procédé à la rétention des informations administratives, au boycott des examens et concours des centres de formation techniques, à l’arrêt systématique des traitements phytosanitaires par les services de la Direction de la protection des végétaux (Dpv), à l’arrêt des inspections de produits halieutiques et des inspections des usines, navires et armements. De même, ils ont décidé de suspendre «la délivrance des permis d’importation et de certificats phytosanitaires, de l’arrêt des analyses des produits halieutiques, du boycott de la campagne de vaccination et du seromonitoring, du boycott du contrôle et de l’inscription des viandes au niveau des abattoirs et aires d’abattage», entre autres.
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