Le Sénégal veut rendre l’accès aux technologies d’assistance universel. Le Centre national d’appareillage orthopédique a clôturé ce week-end à Saly, un atelier pour l’élaboration du projet, qui sera soumis aux partenaires financiers pour son démarrage d’ici 2023.
Par Alioune Badara CISS – En Afrique, le handicap est une souffrance continue. Sur presque 200 mille personnes vivant avec un handicap, seuls 15 à 25% d’entre elles ont accès aux technologies d’assistance. Une situation qui n’épargne pas les personnes vivant avec un handicap du Sénégal dont le besoin en appareillage est énorme. Au Sénégal, pour inverser la tendance, l’Organisation mondiale de la Santé (Oms) a accompagné le gouvernement dans le cadre de l’accès aux technologies d’assistance. C’est dans ce cadre que le Centre national d’appareillage orthopédique (Cnao) a clôturé, ce week-end à Saly, un atelier d’élaboration du «draft zéro», qui sera soumis aux partenaires financiers pour démarrer dès l’année prochaine 2023. Selon Djibril Bèye, directeur du Centre national d’appareillage orthopédique et point focal du ministère de la Santé sur les questions liées aux technologies d’assistance, qui sont des produits sanitaires permettant une réinsertion sociale et professionnelle des personnes ayant des déficiences, le Sénégal a mis en place une politique inclusive de financement de la démarche. «Nous sommes en train de travailler pour que l’accès soit pris en charge par les mécanismes de financement de la demande qui existent déjà comme la Couverture maladie universelle qui est en train de faire son chemin. Maintenant il y a le fonds de solidarité nationale. Au niveau du ministère de la Santé, il y a plusieurs fonds qui prennent en charge les personnes vivant avec des déficiences ou un handicap. Donc, l’Etat du Sénégal a montré sa volonté de rendre l’accès universel», rassure M. Bèye. A en croire le Directeur général du Cnao, la mise en œuvre de ce projet sera une bouffée d’oxygène pour les personnes vivant avec un handicap. «Dès que ce projet sera finalisé, son exécution permettrait à beaucoup de Sénégalais d’avoir accès et gratuitement aux technologies d’assistance», précise-t-il. Toutefois, il a annoncé que les Sénégalais, qui disposent des couvertures d’assurance maladie, ne sont pas concernés. «Mais que l’essentiel des cibles, ce sont les enfants qui doivent aller à l’école», ajoute-t-il.
Par ailleurs, le Directeur général du Cnao met l’accent sur les investissements, sur le capital humain. «Il est important pour nos pays que les populations contribuent à la croissance économique et au développement social. L’objectif de ce projet, c’est de rendre gratuite et universelle l’assistance technologique pour les cibles qui sont les personnes démunies et les enfants qui vont à l’école, pour leur permettre d’avoir une réinsertion sociale», enchaîne-t-il. «L’assistance technologique n’était pas gratuite et accessible à tout le monde. Ainsi, ce projet va permettre à l’accès aux technologies d’assistance», poursuit-il.
Pour dérouler ce projet, le partenaire technique (Atscale) s’engage à y investir à hauteur de plus de deux milliards de francs Cfa. Et l’Etat va mettre une contrepartie ainsi que les autres partenaires «pour résorber le déficit de prise en charge des personnes pour un meilleur accès au produit d’assistance technique».
abciss@lequotidien.sn
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