Adaptation des financements, assurance agricole, préférence communautaire… L’Organisation panafricaine des agricultures (Fapo) espère que ces questions trouveront solutions à l’issue du Sommet Dakar 2, qui prend fin ce vendredi. Le président de cette structure a ainsi exhorté la Bad, les Etats africains, les institutions d’intégration, ainsi que les partenaires à se pencher sur ces questions pour le grand bonheur des agriculteurs africains.
Par Alioune Badara NDIAYE(Correspondant) – Les agriculteurs regroupés autour de la Fapo (Organisation panafricaine des agriculteurs) espèrent des solutions concrètes pour le développement du secteur au sortir du Sommet Dakar 2 «Nourrir l’Afrique». Fortement mobilisés autour de l’événement qui se penche sur la souveraineté alimentaire et la résilience sur le continent, les membres de la structure ont décliné des préalables à instaurer pour réussir le pari. «Tout en saluant les efforts déployés par la Bad pour mobiliser les ressources gouvernementales et le financement du secteur privé, afin d’exploiter les potentiels alimentaires et agricoles de l’Afrique, nous pensons que ces efforts n’atteindront les résultats escomptés que s’ils sont accompagnés d’actions concrètes», a insisté hier Kolyang Palebele, président de la Fapo, faisant la synthèse de la déclaration de l’organisation qui est une plateforme continentale des producteurs. «Notre crainte, c’est que les gens repartent avec des promesses dans les poches, mais pas des financements concrets. On pense qu’un tel sommet devra permettre à tous les partenaires au développement, les financiers surtout, la prise en compte des différentes actions prévues par les compacts des pays», a-t-il insisté.
A la Bad, la Fapo demande ainsi de favoriser la politique envers le monde rural en termes de financements, de crédits et de microfinances. «Augmenter l’offre de crédit agricole en général et particulièrement la partie destinée aux activités et aux investissements du secteur agricole par l’adaptation ou l’atténuation avec des modalités adéquates et avec un taux égal ou inférieur à 3%», a exhorté la Fapo, s’adressant à la Bad.
Les institutions d’intégration régionale et continentale ont aussi, selon la Fapo, leur rôle à jouer dans le schéma d’une agriculture africaine prospère. «Aux institutions d’intégration régionale et continentale, nous demandons de renforcer le commerce interrégional et continental et la préférence communautaire pour les produits agricoles issus de l’agriculture africaine avec des incitations pour ceux issus des systèmes de production durable», a soutenu le président de la Fapo, assurant que ce point est important. Palebele et ses collègues attendent aussi des gouvernements africains des actions sur le terrain. Parmi celles-ci, le soutien à la bonne gouvernance mondiale, l’accès aux mécanismes de financement et d’assurance agricole. «Les gouvernements doivent faire des efforts dans ce sens parce que l’assurance agricole, c’est important, surtout que nous sommes dans un secteur à risque», a posé la Fapo, attendant aussi des partenaires financiers des investissements plus importants et plus efficaces dans le secteur agricole.
abndiaye@lequotidien.sn
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