«L’usage disproportionné de la force est condamnable et ne constitue en aucun cas une solution.» C’est ce qu’a fait savoir la Fidh dans une déclaration, tout en appelant les autorités à garantir le respect des droits humains et des libertés fondamentales.
Par Dieynaba KANE – La situation politique tendue inquiète la Fédération internationale des droits de l’Homme. Dans une déclaration, «la Fidh et ses organisations membres au Sénégal, la Raddho, l’Ondh et la Lsdh, expriment leur vive préoccupation face à l’intensification de la répression contre des membres de l’opposition politique et des journalistes». Elles «appellent les autorités nationales à garantir le respect des droits humains et des libertés fondamentales». Cité dans le document, le Secrétaire général de la Fidh rappelle les principes dans un Etat de Droit. «Il est de la responsabilité des autorités sénégalaises d’assurer que les Forces de sécurité, dans leur mission de maintien de l’ordre, agissent en toute circonstance en vue de préserver la vie humaine et la sécurité, tant des manifestants que de la population civile.
L’usage disproportionné de la force est condamnable et ne constitue en aucun cas une solution», a déclaré Me Drissa Traoré. Dans la même veine, les auteurs du document soutiennent «que le maintien de l’ordre doit s’opérer dans le strict respect des instruments internationaux et régionaux auxquels l’Etat sénégalais a souscrit». Parlant des événements de mars 2021 ayant occasionné la mort «de 14 personnes dont 12 par balle, et plusieurs blessés graves», la Fidh souligne que Justice n’a toujours pas été rendue. Ce à quoi elle appelle les autorités. «Nous attendons que les autorités sénégalaises prennent toutes les mesures nécessaires afin que les responsabilités soient établies et que les auteurs de toutes ces violences, quels qu’ils soient, répondent de leurs actes devant les juridictions compétentes», a affirmé Pr Mabassa Fall, représentant de la Fidh auprès de l’Union africaine.
Par ailleurs, ces organisations des droits de l’Homme font savoir que «le flou entretenu par le Président Macky Sall sur une possible candidature pour un troisième mandat suscite des tensions grandissantes».
Partant de ce constat, la Fidh, la Raddho, l’Ondh et la Lsdh «appellent les autorités sénégalaises à respecter leurs engagements régionaux et internationaux relatifs au respect des principes démocratiques». Il est également demandé aux acteurs politiques sénégalais d’«agir pour favoriser un débat national serein et inclusif, ainsi que tout mettre en œuvre pour permettre une décrispation du climat politique». Selon Alice Mogwe, présidente de la Fidh, «seule la conjugaison des trois facteurs importants que sont le respect de la Constitution, l’impartialité de la Justice et l’ouverture sans délai d’un large dialogue fondé sur le respect des droits humains et ouvert à l’ensemble des composantes de la Nation, permettra au Sénégal de rétablir cette stabilité historiquement reconnue de manière durable».
dkane@lequotidien.sn
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