Attaques – Recrudescence de l’émigration irrégulière, chômage des jeunes… : Les tirs de TAS sur le pouvoir

Le député Thierno Alassane Sall (Tas), président du parti République des valeurs (Rv), se dit estomaqué par la situation que vivent les jeunes, partagés entre l’émigration irrégulière et le chômage. C’est ainsi qu’il fait porter la responsabilité de cette situation au pouvoir. C’était lors d’une rencontre dans la commune de Mbao, organisée par ses partisans.

Par Amaddou MBODJI –  Thierno Alassane Sall (TAS) a du mal à contenir sa colère. Aussi n’est-il pas du tout tendre envers le régime. Profitant d’une visite ce week-end à la cité Sidak, dans la commune de Mbao, à l’occasion d’une grande rencontre organisée par ses camarades, responsables de la localité, l’honorable député s’est exprimé sur la situation que vivent les jeunes en proie à l’émigration irrégulière et au chômage, qui ont occupé une bonne partie de son discours délivré en présence de ses militants.

«Ces jeunes, qui passent par la mer, savent pertinemment que 10% d’entre eux peuvent y rester, mais ils continuent de partir», rapporte TAS. L’op­posant met, d’ailleurs, cette situation sur le compte, en partie, «de l’échec de l’actuel régime». Ce qui, à ses yeux, fait que ce phénomène «persiste avec des pertes en vies humaines» en mer.

Pour M. Sall, «les flux migratoires, qui continuent de s’accentuer, devraient inquiéter encore plus». «Et,  le plus écœurant», selon lui, «est de voir des jeunes abandonner leur Patrie, dépenser beaucoup d’argent et risquer une aventure dangereuse, si on sait que les causes sont, en bonne partie, une mauvaise gestion des affaires publiques».

Ne manquant de parler de la pré-campagne en direction de l’élection présidentielle du 25 février 2024, TAS de faire dans la dénonciation. Ainsi, il voit du «deux poids, deux mesures» dans le «traitement ré­servé» aux candidats à la Présidence. «Nous sommes presque en période de pré-campagne et le camp du pouvoir reste dans son jeu favori de bloquer des candidats.  Ils ont emprisonné certains leaders de l’opposition pour qu’ils ne soient pas candidats à la Présidentielle de 2024.»

«La manière dont les membres de la Cena ont été nommés» a été décriée par l’ancien ministre.

«Beaucoup ont hâte de recevoir chez eux un candidat, juste parce que…»
«Ils sont en train de gaspiller l’argent des Sénégalais, il y a même un candidat que beaucoup ont hâte de recevoir chez eux juste parce qu’il se déplace avec des mallettes d’argent. Et cette façon de faire de la politique a accentué le taux de chômage dans notre pays», accuse encore TAS. Il pense «clairement que le candidat de la mouvance présidentielle est en train d’user de tous les moyens illégaux pour corrompre les électeurs, au moment où les urgences frappent à la porte de la Primature».

«Aujourd’hui, les mécaniciens, les maçons, les menuisiers ne trouvent plus d’espace pour mener à bien leur profession», mentionne TAS qui indique : «Certaines localités du pays voient une partie de leur foncier détournée à d’autres fins, parfois même politiciennes.»

«Quand un pays est dans cette situation», déclare-t-il,  «je pense qu’il est du devoir de chacun de se lever et de mesurer sa responsabilité».
ambodji@lequotidien.sn

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