Pour l’autonomisation de la femme rurale : L’U-Imcec injecte 250 millions à Ngayokhème

L’autonomisation de la femme rurale est un pari en passe d’être gagné dans la commune de Ngayokhème grâce, entre autres, à l’Union des institutions mutualistes communautaires d’épargne et de crédit (U-Imcec). En effet depuis 2019, cette structure de microfinance a, selon son directeur général, injecté dans cette localité du département de Fatick plus de 251 millions de francs Cfa au profit de 158 mouvements de femmes s’activant dans l’embouche bovine et ovine, le stockage ou le maraîchage. Intervenant le samedi 28 novembre à Ngayo­khème lors d’une journée de partage et d’échange sur le thème «La micro finance et l’économie solidaire en milieu rural : La politique du gouvernement en la matière», Ous­mane Thiongane a expliqué le choix porté sur cette municipalité dirigée par Mbagnick Ndiaye, ancien ministre de l’Intégration africaine, du Nepad et de la francophonie, par le fait que Ngayokhème regorge de potentialités énormes dans leurs domaines de prédilection, à savoir l’agriculture et l’élevage. En remettant par la même occasion un financement de 100 millions de francs aux femmes et 20 millions aux jeunes maraîchers, le patron de l’U-Imcec n’a pas manqué de saluer la détermination et l’engouement des populations à booster l’économie locale à travers des actions et activités transformatrices à la base.
Venue présider cette rencontre, madame le ministre de la Microfinance, de l’économie sociale et solidaire s’est, quant à elle, félicitée des efforts de l’U-Imcec pour l’accompagnement des initiatives économiques des groupements de femmes et de jeunes de la localité, en vue de leur autonomisation. Tout en se réjouissant de l’environnement favorable dont disposent la microfinance et l’économie solidaire avec de réelles opportunités en milieu rural, Zahra Iyane Thiam a néanmoins relevé quelques contraintes telles que le maillage encore incomplet en services financiers des zones rurales reculées, l’insuffisance de ressources longues et stables pour le financement des besoins d’investissement des acteurs, l’inadéquation de l’offre de produits financiers aux besoins de la cible. Aussi, en vue de promouvoir un financement efficace pour le monde rural, a-t-elle préconisé de développer l’approche financement chaîne de valeurs, d’impliquer les acteurs locaux (collectivités territoriales) dans le processus de financement pour une meilleure maîtrise du risque de remboursement des créances, de développer des produits adaptés aux spécificités du monde rural, de s’orienter vers la finance digitale et le paiement. Parmi les pistes de solutions dégagées par le ministre figurent également le renforcement de l’éducation financière des acteurs dans les zones rurales, y compris le personnel des prestataires de services financiers, l’adaptation des échéances de remboursement au type d’activités ou de spéculations financées, entre autres.



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