Présidence de l’Upf : Anne Cecile Robert succède à Madiambal

Le retour des partenaires, de nouvelles adhésions et la nécessité des sections de travailler pour l’Union de la presse francophone (Upf) ! C’est le bilan de l’équipe dirigeante de l’Upf, qui a présenté son rapport moral hier avant le début des 49èmes Assises de la presse francophone au Maroc.

L’heure est au bilan pour Madiambal Diagne, qui vient de boucler 8 années à la tête de l’Union de la presse francophone (Upf)). Si l’administrateur général du groupe Avenir communication a d’ores et déjà annoncé sa volonté de ne pas briguer un autre mandat bien avant la tenue des 49èmes Assises internationales de l’Ufp, il s’est sacrifié hier, à Benguerir au Maroc, à la traditionnelle présentation du rapport moral du Bureau international de ladite Union.

Le retour des partenaires
Ainsi après son passage, une nouvelle dynamique a été enclenchée. En effet, alors que l’Upf ne vit que sur la base de subventions, l’organisation avait vu ses partenaires lui tourner le dos à cause de l’image véhiculée par certaines de ses sections. «Elle vit avant tout des subventions de partenaires qui se montrent exigeants quant à l’attribution de ressources financières. Seule une organisation forte de son action, du nombre et de la qualité de ses membres est attractive à leurs yeux. Notre res­pon­sabilité est de travailler à hisser l’Upf à un niveau d’exigence et de qualité qui la rende crédible et fréquentable», a expliqué Madiambal Diagne devant le Comité international de l’Upf.
Fort ce constat, «un travail fructueux, amorcé avec la participation à nos 47èmes Assises en Arménie, qui a abouti à l’installation d’une collaboration soutenue avec l’Unesco. Après la production d’un guide sur la couverture médiatique des sujets de migration, l’Unesco a financé des formations sur le même thème au profit des membres de quatre de nos sections nationales (Maroc, Tunisie, Niger et Liban). Il est important de souligner que ces formations se sont déroulées en pleine période de pandémie et que les équipes des 4 sections ont été totalement impliquées dans la conduite des projets. D’autres projets sont dans les tuyaux et la collaboration avec l’Unesco, nous l’espérons bien, est ainsi inscrite dans la durée». Ce n’est pas le seul projet. En effet, le ministère français de l’Europe et des affaires étrangères est redevenu partenaire de l’Ufp. Il est parmi les sponsors de ces Assisses de 2022.
Pour réussir ce pari de ramener les partenaires, l’équipe sortante a balayé devant sa porte. En effet, «dans un souci de rationalisation, de démocratisation et de dynamisation de nos structures -et dans la transparence la plus totale-, le Bureau international a pris la décision en amont de l’organisation de ces Assises de rompre avec certaines habitudes qui faisaient que certaines sections sans activité et sans apport réel dans la vie de notre organisation se retrouvent invitées tous frais payés pour ce qui s’apparente à des vacances annuelles», a rappelé Ma­diambal Diagne. Ainsi, les sections ont été obligées de s’acquitter de leurs cotisations en plus de réaliser les activités dictées par le cahier des charges.  «Les présidents des sections n’ayant pas assuré les renouvellement des adhésions de leurs sections respectives et n’ayant ainsi pas rempli leur obligation de président pourront participer aux Assises (et à la réunion du Comité international) en prenant en charge leur déplacement et les frais d’inscription en accord avec leur propre statut de cotisation (200 euros pour les présidents n’ayant pas assuré les adhésions de leurs sections respectives mais ayant payé leur propre adhésion ; 500 euros pour les présidents n’ayant pas assuré les adhésions de leurs sections et n’ayant pas payé leur propre adhésion», a déclaré Madiambal Diagne. Une méthode qui a visiblement porté ses fruits au point de faire des émules. L’Italie, la Macé­doine du Nord et la Géorgie sont devenues membres de l’Upf.

Ombre au tableau 
Tout n’a pas été rose pour l’équipe sortante de l’Upf. En effet, d’après M. Diagne, le gouvernement du Cameroun, qui s’était engagé à financer les Assises organisées dans le pays à hauteur de 150 mille euros, n’a pas respecté ses engagements. Le gouvernement camerounais n’a versé qu’une partie de son engagement et l’Upf a été obligée de compenser. Une situation qui a fini de plomber la structure en quête de financement dans une période ponctuée par les crises économiques à répétition. «Les charges de fonctionnement devenant lourdes à supporter -entre un loyer qui avait augmenté en 2019 et le manque d’activité-, le Bureau international a opté pour une réduction des charges de fonctionnement. C’est ainsi que la décision de quitter le siège de la cité Bergère a été prise pour une solution locative à la fois moderne et générant très peu de coûts. Les nouveaux locaux, sis au 73 rue de Clichy dans le 9ème arrondissement de Paris, sont des locaux partagés. Ils ont l’avantage d’être modernes, contre les locaux anciens demandant des coûts importants pour une mise aux normes pourtant inévitable des branchements électriques», a expliqué le président sortant.

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